Les étapes de fabrication des Soulor

Couture norvégienne fabrication de chaussures | Le Soulor 1925

Selon les modèles, près de 120 opérations peuvent être nécessaires à la fabrication d’une chaussure. Les détailler ici une à une serait long et ennuyeux pour le lecteur que vous êtes. Nous décrivons ici les 5 grandes étapes clés de la fabrication des chaussures à l’Atelier Le Soulor.

Patronage coupe piece chaussures

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Le patronage

Le patronage de la tige est la mise au point d’un modèle sur une forme à partir d’un dessin à plat, aboutissant à la réalisation de gabarits des différentes pièces constitutives du modèle. Chez nous, ils sont réalisés à la main par notre “patronnier maison”.

Coupe du cuir à la main

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La coupe

Les coupes de cuir ou de tissus sont réalisées soit à la main (avec un tranchet), soit à l’emporte pièce (pour les pièces les plus grandes et les cuirs les plus épais) dans les parties les plus belles de la peau, exemptes de défaut. À l’Atelier nous n’utilisons pas de tables de découpe automatiques car la majeure partie de nos productions se fait “à la demande” et sont personnalisées.

Ceci exige de la part de nos coupeurs de jongler entre les différents patronages pour optimiser l’utilisation de chaque cuir et limiter les pertes. NB : Nous participons à définir des façons de recycler les chutes à travers les initiatives de notre interprofession (CTC, Réseau Cuir et “Chaire BALI”).

Pour nos modèles les plus complexes Ossau et Vignemale cela représentera jusqu’à 72 pièces par paire et 120 opérations manuelles.

L-assemblage-la-piqure

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L’assemblage, la piqûre

Les pièces de tissus, de cuir du dessus et de doublures, les mousses sont assemblées par collage léger, puis par piqûre à la machine jusqu’à constituer des « tiges » qui représentent la partie haute de la chaussure.
La régularité des piqûres et leur tenue dans le temps sont essentielles à l’esthétique et à la longévité de nos productions. À la fin de cette étape, sont posés les œillets, crochets et autres petits drapeaux tricolores demandés par le client

Le-montage-et-la-pose-des-semelles

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Le montage et la pose des semelles

C’est chez nous « le cœur du réacteur ». Les tiges souples vont y être montées sur des formes rigides. Nous avons choisi de conserver un montage à la main de nos chaussures.

Ceci pour les modèles « en double montage » ou ceux en cousu norvégien avec trépointe en cuir. Ce montage à la main, plus souple qu’un montage machine, nous permettra ensuite de suivre et modifier nos chaussures tout au long de leur vie, si cela s’avère nécessaire.
Par ce procédé manuel long et méticuleux, nos ouvriers de pied, experts dans ces techniques anciennes vont monter « à la pointure » ou « sur mesure » les tiges sur les formes en utilisant des pinces, du fil poissé (plus résistant et permettant un montage plus souple que les simples fils de nylon) et… de l’huile de coude.

formes

Les formes

Chaque modèle a une forme différente qui définit le chaussant du soulier. Cette sorte de réplique du pied indique la courbe de la voûte plantaire et la manière dont le poids du corps doit se répartir sur le pied. A l’Atelier nous avons conservé un « parc de formes » hérité des 4 précédentes générations qui y ont travaillé. Certaines sont en bois, les plus récentes en résine.

La tige restera sur sa forme plusieurs jours.
La base de cet assemblage « forme + tige » est constituée chez nous de couches de cuir tanné à l’écorce de châtaigner (tannerie Garat) que l’on sépare en « première de montage » et « première de propreté ». Donc au contact de votre pied : aucun produit chimique (première en tannage végétal), colle sans toluène et des fils poissés (poix végétale).

Au-delà des ces quelques jours de « mise en forme », l’assemblage « forme + tige » sera piqué (machine à piquer la trépointe du cousu norvégien ou machine à piquer en « petits points »). La dernière étape sera l’affichage (collage) des semelles en caoutchouc, en crêpe naturel, ou en cuir sur ces tiges assemblées.

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Finition et bichonnage

À ce stade, la chaussure est quasiment finie. Il reste à verrer les semelles puis adapter leur taille d’origine à la forme du soulier. Les chaussures ainsi terminées passeront enfin par le poste de bichonnage (nettoyage, cirage, laçage…), mise à disposition du client…. Avec le sourire et le plaisir du travail bien fait.

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